L'Union interfédérale FO du public organisera le 13 janvier prochain un meeting à la Bourse du travail à Paris. Cette mobilisation, relayée sur tout le territoire, ouvrira une année qui, d'autant plus dans le contexte d'austérité récurrente, s'annonce particulièrement combative pour faire aboutir les revendications des 5,7 millions d'agents de la fonction publique.
Rappeler les revendications, les récentes victoires, et plus largement mobiliser les militants FO de la fonction publique, dès ce début 2026, année de la tenue des élections professionnelles. Tel est l'objectif du meeting national que l'Union interfédérale FO du public (UIAFP) organisera le 13 janvier à la Bourse du travail à Paris. Un meeting – retransmis sur les chaînes YouTube et Facebook de FO-Fonction publique – auquel participera notamment le secrétaire général de la confédération, Frédéric Souillot. Quelque 400 militants sont attendus à ce rendez-vous, au cours duquel devrait être annoncée une mobilisation à venir, soit une grève. Ce programme est à la hauteur de l'humeur des personnels du public, aux prises avec nombre de dégradations. Salaires, carrières, effectifs, conditions de travail… Pour les agents, c'est un ras-le-bol de l'austérité
, souligne Christian Grolier, secrétaire général de FO-Fonction publique. Le meeting, qui associera les unions départementales, lesquelles organiseront des réunions simultanées, sera le vecteur d'une volonté forte de mobiliser
.
Il permettra de réaffirmer aussi que des victoires sont possibles. Ainsi récemment sur le maintien de classes dans l'Éducation nationale, sur des gains statutaires dans la pénitentiaire ou encore contre un plan d'austérité visant un hôpital de Mayenne. Depuis juin dernier particulièrement, FO-Fonction publique multiplie les actions. En novembre, une distribution de tracts, à Paris et en province, a par exemple permis, pendant trois jours successifs, de sensibiliser tant le grand public que les élus locaux et les parlementaires à la nécessité de moyens pour des services publics forts. Le meeting du 13 janvier marquera donc une nouvelle étape de mobilisation pour les revendications. Avec au premier rang, le dossier salarial.
La fonction publique doit cesser d'être maltraitée
La perte de pouvoir d'achat de la valeur du point d'indice par rapport à l'inflation s'établit, désormais, à 32,7% depuis 2000. Cela signifie par exemple une perte mensuelle sur le traitement brut de 1 091,41 euros pour un agent de catégorie A, de 817,75 euros pour un agent de catégorie B, de 622,97 euros pour un agent de catégorie C. La priorité est la résorption de ces pertes et l'amélioration des grilles indiciaires
, afin de rendre les carrières de nouveau attractives. Or, pour l'instant, le gouvernement ne propose rien, pas même des mesures individuelles
, constate Christian Grolier. Il n'y a rien
de présenté non plus, relève-t-il, dans le cadre de la Conférence Emploi-Travail-Retraites. L'Union interfédérale a décidé de ne pas participer début janvier aux groupes de travail dédiés à la fonction publique (sur l'accessibilité, la mobilité et les retraites). Au sein des trois versants du public, la réalité demeure celle d'un point d'indice toujours gelé, d'un dispositif de garantie du pouvoir d'achat Gipa désactivé, ou encore d'une indemnisation des arrêts maladie courts abaissée (de 100% à 90%). Et l'Union FO pointe l'absence de réponses, même minimes. Elle n'a ainsi aucun retour à sa demande d'une préservation du niveau de vie des agents – actifs et retraités – d'outre-mer, par le maintien et l'extension de l'indemnité de vie chère, ou encore par le rétablissement de l'entièreté de l'indemnisation des arrêts maladie. Pas de réponse non plus sur la retraite des agents des catégories actives et super-actives, soit la demande d'une liquidation des droits à la retraite additionnelle (RAFP) lors du départ à 57 ans, et non pas à 64 ans. La fonction publique doit cesser d'être maltraitée par cette politique budgétaire injuste
, martèle l'union FO.