Fusion de l'économie sociale (issue d'initiatives associatives, syndicales ou mutualistes), apparue à la fin du 19e siècle, et de l'économie solidaire (caractérisée par les entreprises d'insertion, du commerce équitable ou encore de l'agriculture biologique), émergeant dans le courant des années 1970, l'économie sociale et solidaire (ESS) est reconnue d'utilité sociale au service de l'intérêt collectif et de la cohésion sociale.
Elle regroupe les associations, les coopératives, les mutuelles et les fondations. Elle est présente dans la quasi-totalité des secteurs d'activité. L'ESS compte aujourd'hui 155 000 entreprises employeuses (tous statuts juridiques confondus). Le secteur couvre 2,6 millions de salariés dont 67% de femmes, ce qui représente 10,5% de l'emploi salarié en France et 14% des emplois privés salariés.
Dialogue social et ESS : des accords multi-professionnels pour renforcer les droits des salariés
La loi du 5 mars 2014 (relative à la formation professionnelle, à l'emploi et à la démocratie sociale) reconnaît et définit un champ de représentativité national et multi-professionnel
s'appliquant à l'ESS. L'Union des employeurs de l'économie sociale et solidaire (UDES) a ainsi vocation à confirmer son état d'interlocuteur représentatif des employeurs du secteur.
FO, en tant que membre du Groupe de dialogue social (GDS), qui réunit les cinq confédérations interprofessionnelles et l'UDES, participe aux négociations annuelles qui ont donné lieu à différents accords multi-professionnels ces dernières années (égalité, transition numérique…).
La négociation, levier majeur du dialogue social dans l'ESS
FO a été invitée en septembre 2023 à participer à une négociation sur les parcours professionnels & l'attractivité des entreprises de l'ESS, qui s'est achevée en octobre 2025. Cet accord a pour ambition d'agir en faveur de l'attractivité des emplois, indispensable au développement de ces structures, soulignant des aspects tels que l'évolution professionnelle (déroulement de carrière) et l'équilibre vie professionnelle – vie privée (parentalité, aidance…).
Considérant que l'essentiel des revendications FO ont été entendues, le bureau confédéral a décidé de signer cet accord qui renforce la capacité des branches et des entreprises à anticiper et à négocier pour répondre à ces enjeux.
Par ailleurs, FO est engagée dans une négociation interbranches sur l'APLDR, (activité partielle de longue durée rebond), afin de permettre aux entreprises de l'ESS en difficulté économique de recourir à ce dispositif pour préserver l'emploi et les compétences.
Avec 2,6 millions de salariés et une présence dans tous les secteurs d'activité, l'ESS s'affirme comme un acteur majeur de l'emploi en France. Pour FO, cet accord sur l'attractivité et les parcours professionnels démontre que la négociation collective reste l'outil le plus efficace pour améliorer concrètement les conditions de travail et sécuriser les trajectoires professionnelles des salariés.