Communiqué de la Fédération des Personnels des Services Publics et des Services de Santé Force Ouvrière
Des moyens pour la Fonction Publique Hospitalière (FPH), le médicosocial et le social, pour lutter contre toute régression sociale!
La mobilisation et la grève du 18 septembre doivent être le début de la construction d'un rapport de force essentiel pour faire entendre nos revendications. Il doit s'inscrire dans la durée, si nous voulons que l'ensemble des secteurs de de la santé, du social et du médicosocial ne subissent pas de nouvelles restrictions qui accentueraient davantage une prise en charge dégradée des patients, résidents, et usagers, toujours plus inhumaine.
C'est pourquoi le 18 septembre, la Fédération FO-SPS appelle tous les agents des hôpitaux, des Ehpad, des services sociaux et médicosociaux à prendre toute leur place dans ces manifestations interprofessionnelles.
En effet, ce n'est pas le changement de Premier ministre en la personne de Sébastien Lecornu qui va modifier la politique mortifère menée depuis déjà trop longtemps par l'ensemble des gouvernements successifs. Son idéologie, son dogmatisme, et sa vision de la politique s'inscrivent strictement dans celle du Président de la République.
La nomination d'un nouveau gouvernement ne change rien au fond : les déserts médicaux s'étendent, la crise de l'hôpital s'aggrave, la psychiatrie s'effondre et les annonces se succèdent sans réponse concrète. Le budget de la Sécurité sociale reste corseté par une logique comptable, avec un déficit utilisé comme prétexte pour imposer des coupes : doublement des franchises médicales, économies de plusieurs milliards sur le dos des assurés, limitation de l'Ondam à des niveaux intenables. Ce choix politique revient à faire payer les patients et les agents, tandis que les besoins explosent avec le vieillissement de la population et l'augmentation des maladies chroniques. Encore ce week-end à Mâcon, derrière les slogans comme «France Santé» ou les promesses de maisons médicales, le gouvernement Lecornu ne propose que des coquilles vides, sans moyens ni effectifs. Autrement dit : rien de nouveau, sinon la poursuite des mêmes politiques d'austérité qui étranglent l'hôpital public.
En conséquence, les mêmes causes produisant les mêmes effets, le gel du point d'indice, la suppression de la GIPA, l'abattement des 10% en cas de maladie, les reformes injustes des retraites, l'absence de mise en œuvre d'une protection sociale complémentaire (toujours reportée) et la prévision du nouveau budget de l'état annoncée par le nouveau Premier ministre Lecornu, auront la même saveur aigre pour la classe ouvrière.
Ce sont les raisons pour lesquelles, la Fédération FO-SPS enjoint tous ses militants, adhérents, et agents de la FPH à remplir massivement les cortèges de manifestation pour réussir la journée du 18 septembre et préparer, par des assemblées générales de personnels, les suites à donner pour faire aboutir nos revendications.