Sept mois après le passage du cyclone Chido qui a ravagé l'archipel, le projet de loi de Programmation pour la refondation de Mayotte, présenté en Conseil des ministres en avril dernier, est en passe de finir son parcours parlementaire. Réunis en commission mixte paritaire (CMP) le 8 juillet, députés et sénateurs se sont mis d'accord en quelques heures sur un texte commun. Cette ultime version du projet de loi devait être soumise aux votes des deux chambres, les 9 et 10 juillet, pour une adoption définitive.
Ce plan prévoit des mesures structurelles pour permettre le développement économique et social du territoire, assorties de 4 milliards d'euros d'investissements sur six ans. En matière de droits sociaux, le projet de loi acte un alignement du niveau des prestations entre Mayotte et l'Hexagone d'ici à 2031. Concernant le salaire minimum, la CMP a retenu une étape intermédiaire, avec une augmentation du Smic net à 87,5% du niveau de l'Hexagone dès le 1er janvier 2026.
FO revendique un accès à l'Ircantec
Après de fausses promesses, la fixation d'une date gravée dans le marbre pour cet alignement des droits sociaux est bien accueillie par Arkaddine Abdoul-Wassion, secrétaire général de l'UD FO de Mayotte, même si ce dernier aurait aimé une échéance plus proche.
FO participe actuellement à des ateliers mis en place à Mayotte pour échanger autour du Smic, des retraites et des minima sociaux. Ces travaux pourraient, selon le militant, permettre d'avancer l'échéance dans le temps.
Parmi ses revendications, FO demande que les discussions concernant le Smic horaire portent sur le montant brut et non sur le net. Elle réclame aussi la possibilité, pour les agents non titulaires de l'État et des collectivités publiques exerçant à Mayotte, d'accéder au régime de retraite complémentaire Ircantec, ce qui n'est pas le cas actuellement.