Pas de coup de pouce au salaire minimum au 1er janvier 2026, en dehors de l'augmentation mécanique induite par le mécanisme de double indexation, qui pourrait se situer autour de 1,4%
. Telle est la recommandation formulée par le groupe d'experts sur le Smic dans son rapport annuel. L'exécutif tranchera et devrait communiquer sa décision le 11 décembre.
Pour justifier une telle recommandation, les experts se fondent sur le ralentissement du marché du travail, la compression persistante des salaires et le niveau relativement élevé du Smic par rapport au salaire médian
. Le rapport précise que de nombreux salaires supérieurs au Smic n'ont pas encore récupéré la totalité de leur pouvoir d'achat d'avant la période inflationniste
.
La question des exonérations patronales
Mais les experts relèvent aussi le coût des exonérations de cotisations sociales. En 2025, le manque à gagner, en termes de recettes, pour la Sécurité sociale est estimé à près de 80 milliards d'euros. Après que le plafond de rémunération ouvrant droit pour l'employeur à des allègements de cotisations a été fixé, depuis février, à 3,3 fois le Smic, ce plafond doit être ramené à trois fois le salaire minimum en 2026. Pour le groupe d'experts, cette réforme devrait aller plus loin et limiter les allègements aux revenus allant jusqu'à deux fois le Smic.
FO revendique toujours un Smic à 80% du salaire médian, ainsi que le rétablissement de l'échelle mobile des salaires pour mettre fin au tassement des grilles conventionnelles, qui s'est accentué depuis 2021.


