FO, déterminée à obtenir le retrait de la lettre de cadrage d'une nouvelle réforme globale de l'Assurance chômage, a participé, le 3 décembre, à une réunion au siège de l'Unédic. Étaient présentes les autres organisations syndicales et, côté patronal, la CPME.
Les interlocuteurs sociaux, dans un avenant sur le bonus-malus trouvé en mai dernier, avaient prévu de négocier sur les contrats courts avant la fin de l'année. Le 29 novembre, le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, leur avait signifié qu'il était prêt à retirer la lettre de cadrage à condition qu'une négociation sur les ruptures conventionnelles soit ouverte, avec un objectif de 400 millions d'euros d'économies par an.
Prochain rendez-vous le 7 janvier
Or le 2 décembre, les trois organisations patronales avaient estimé que ce montant était insuffisant et demandé au ministre du Travail un milliard d'euros d'économies, à chercher au-delà des seules ruptures conventionnelles. Elles ont franchi un pas de plus le 9 décembre. Dans un courriel adressé aux délégations syndicales, les représentants des employeurs ont proposé de réinitialiser le processus de négociation et refusé les premières dates de l'agenda établi le 3 décembre. Les interlocuteurs sociaux se retrouveront donc le 7 janvier au siège de l'Unédic.
Le secrétaire confédéral FO chargé de l'emploi, Michel Beaugas, précise qu'il ne s'agira alors pas d'une première mais d'une seconde réunion. En agissant comme ça, les organisations patronales font de la politique et prennent en otage le paritarisme. Il va falloir qu'elles s'expliquent sur leur volonté de garder le paritarisme dans l'Assurance chômage
, dénonce-t-il.


