La date avait été posée bien avant l'appel intersyndical national à la mobilisation interprofessionnelle du 18 septembre. Près de 2000 personnels soignants, mais aussi du médico-sociale ou des usagers, ont manifesté, mardi 16 septembre, devant le CHU de Nantes, avec le soutien de la confédération, représentée par Patricia Drevon, secrétaire confédérale en charge de l'organisation, des affaires juridiques et des Outre-mer.
L'élément déclencheur avait été la demande aux ARS de l'ex-premier ministre François Bayrou, le 23 avril dernier, de réaliser 1,1 milliard d'euros d'économies, dans le cadre de «l'objectif de maîtrise et de réduction de la dette et du déficit public». Inacceptable pour FO, à l'origine de l'appel, vite suivi par d'autres syndicats.
Ils viennent des cinq départements de la région Pays de la Loire pour exprimer leur refus des politiques austéritaires et des plans d'économie dans le secteur de la santé publique. De Sarthe, de Vendée, de Mayenne, du Maine et Loire et bien entendu de Loire Atlantique, les manifestants sont venus dénoncer le manque de moyens humains, les fermetures de lits, les heures supplémentaires pour faire tourner le service, la dégradation des conditions de travail et la réduction d'accès aux soins. «Les établissements de santé et médico-sociaux sont mis sous pression au nom de l'austérité», a dénoncé l'union départementale FO 44.
Tous ont défilé jusqu'à l'agence régionale de santé, où une délégation syndicale a été reçue par le directeur général dans la matinée. La nomination d'un nouveau Premier ministre n'a éteint ni les inquiétudes, ni la colère quant au futur budget 2026. «La chute du gouvernement Bayrou et avec lui son plan de 44 milliards d'économies ne signifie pas la fin des mesures contre la Sécu, contre les hôpitaux», alerte FO 44 qui mobilisera à nouveau jeudi 18 septembre, journée de mobilisation interprofessionnelle à l'appel de l'intersyndicale nationale, dont FO.