Un rendez-vous des élus CSE FO est organisé, chaque année, par la confédération afin de préserver cohésion, collectif et détermination commune à défendre les intérêts des salariés. Cette nouvelle édition, le 18 novembre, revêt une signification toute particulière en ce qu'elle marque les 80 ans des comités d'entreprise, devenus aujourd'hui Comités sociaux et économiques.
Quatre-vingts ans d'histoire, quatre-vingts ans de luttes, quatre-vingts ans de représentation collective des salariés. C'est l'ordonnance du 22 février 1945 qui a reconnu, pour la première fois, le droit des salariés à être informés et consultés sur la gestion et l'évolution économique de l'entreprise, et à disposer d'un outil collectif pour défendre leurs conditions de travail, leur emploi et leurs droits sociaux.
Depuis celle-ci, les comités d'entreprise ont été de véritables bastions de la démocratie au travail, des lieux où s'expriment les voix des salariés, où se construisent les solidarités et où se portent les revendications. Mais ils ont aussi été la cible de nombreuses réformes, souvent inspirées par une logique de simplification
qui, en réalité, vise à affaiblir la représentation collective et à éloigner les salariés des lieux de décision.
Les ordonnances Macron de 2017, en fusionnant CE, CHSCT et DP, ont profondément modifié le paysage du dialogue social. Les moyens, les heures de délégation, les expertises, les budgets, les prérogatives… tout a été resserré, concentré, parfois vidé de sa substance. Et pourtant, malgré ces reculs, les élus CSE FO résistent, s'adaptent, et continuent d'agir pour les salariés.
Histoire, combats et avenir
C'est ce fil conducteur que nous suivrons au long de la journée des CSE FO du 18 novembre 2025 : comprendre d'où nous venons, mesurer le chemin parcouru et réfléchir à la manière dont nous pouvons préparer l'avenir.
Trois temps forts – trois tables rondes – structureront cette journée : histoire, combats et avenir. Des échanges pluridisciplinaires, nourris par des intervenants de qualité – universitaires, experts, praticiens –, agrémentés des expériences de terrain vécues par des camarades de l'organisation.
Mais surtout, cette journée est un moment de réflexion collective, entre militants et élus FO, pour partager leurs expériences, leurs difficultés, leurs réussites. Car ce sont eux qui, au quotidien, portent le syndicalisme dans l'entreprise.
La représentation du personnel est un pilier de la démocratie sociale. Et c'est un pilier qu'il faut défendre. Face aux réformes qui la fragilisent, face aux tentatives de contourner le dialogue social, nous devons rester vigilants, déterminés et combatifs.
La représentation collective des salariés – le CSE – a un avenir, mais à condition que nous continuions à en faire un contre-pouvoir, un rempart face à la précarisation, un outil de progrès social.